Je devais me prendre en main. Depuis un petit bout de temps, je ne faisais rien. Mais il était plus que temps de réagir. Vu que j'avais un don pour les jeux de rôles en lignes, j'avais décidé de me la couler douce. Mais ça faisait assez de temps comme ça. Il était plus que temps de progresser et surtout de gagner un peu d'argent. La bourse de départ était certes assez importante, mais pas suffisante pour rester en vie jusqu'à la fin. Il me fallait de l'argent pour obtenir un meilleur équipement.

Je me baladais dans le village, dans le but d'obtenir une épée conséquente, suffisante pour affronter le boss de cette zone. L'expérience ne serait pas un problème – j'enchaînerais les quêtes – mais l'équipement ferait toute la différence.

Malgré tout, au bout d'une demie-heure à tourner en rond, je n'avais vu aucune arme vraiment intéressante. Tant pis. Peut-être qu'une bonne épée serait offerte avec une quête. Et justement, un homme avait un point d'exclamation au dessus de lui. A peu près de mon âge, il était bien musclé et avait de courts cheveux bleus ébouriffés. A peine m'apprêtai-je à lui parler qu'il prit la parole.

"Hey toi, t'as l'air costaud dis donc. Tu peux aller me chercher 6 canines de sangliers ? J'aimerais faire un collier pour ma tendre demoiselle."

Je souris. Enfin un jeu de rôle ou nous n'étions pas tous des élus. Pas tous des dieux. Juste des aventuriers banaux. Je réfléchis. Six canines de Sanglier.

- Bien sûr, monsieur. Je serais de retour très bientôt.

L'homme me remercia. Qui plus est, l'intelligence artificiel était très avancé, et pouvait dialoguer avec les joueurs. Décidément, ce jeu m'étonnait.

Je me déplaçais tranquillement vers la sortie du village quand une idée me vint à l'esprit. Vu que je sortais du village pour la première fois, pourquoi ne pas – enfin – lire le petit guide du début de jeu ? En quelques commandes psychiques, je fis apparaître le petit guide depuis mon inventaire. Les récoltes pour certains métiers étaient faisable ! Quand au sanglier, il était le monstre le plus faible. Quand on voyait sa photos on se rendait compte qu'un sanglier ne possédait que deux canines, à la mâchoire du bas . Battre trois Sangliers ? Comme si c'était fait.

Je sortais enfin. Le paysage, magnifique, se déroulait devant mes yeux. Des plantes, des arbres, des plaines. Oui, voilà le mot. Une magnifique plaine. Avec quelques monstres. Je pris un petit bout de temps à analyser les plantes. A ma première connexion, j'avais choisis le métier d'alchimiste. Je pouvais ainsi créer mes potions moi-même, sans être obliger de les acheter.

Après avoir longtemps regarder les plantes, j'en pris une qui me serait fortement utile. A peine l'ais-je prise dans ma main qu'elle fut transformée en une série de code, et ajouter à mon inventaire. Les données de ce jeu étaient simplement géniales. Je m'enfonçais plus profondément dans la pleine. Les sangliers périraient sous mes coups.

Depuis environ un quart d'heure, je marchais sans voir un seul de ces fameux sangliers féroces. Mais pourtant, je devais les voir ! Et bien évidemment, à peine eus-je cette pensée que je tombais dans une embuscade. Plusieurs sangliers, certainement tous cachés, arrivèrent en courrant. Et je fus encerclé par quatre sangliers. Mais je n'avais besoin que d'en battre trois ! Et surtout pas à la fois ! Mais tant pis. C'était certainement un piège tendu par le maître du jeu pour tester un des meilleurs joueurs de jeux de rôle. Et je n'allais pas fuir.

Le mode combat s'enclencha. En haut à gauche de mon champ de vision, cinq barres apparurent – nos barres de vie, sans aucun doutes – puis le combat commença. Le premier sanglier chargea vers moi à toute allure. Je bondis sur le côté pour esquiver et donna un grand coup dans son flanc. Sa barre de vie diminua de moitié.

Un second sanglier arriva et me piétina. A terre, je ne pus rien faire, et ma barre de vie commençait dangereusement à descendre, ressentant la douleur par la même occasion. Quand le troisième arriva, je repris les choses en main. Je roulais vers la gauche et donna un coup de pied dans ses côtes pour qu'il se déplace à droite. Il chargea dans le premier sanglier qui tombait par terre. Sa barre de vie disparut, puis fit place à un minuteur. Un quart d'heure. Que se passerait-il après ? J'étais dans les beaux draps.

- A qui le tour ?

Hors rp:

A peine eus-je demander à qui fut le tour que les trois sangliers chargèrent vers moi. Je fus vraiment surpris. L'intelligence du système était tel que les monstres réagissaient à la provocation ? Je ne pourrais pas esquiver les trois. Je donnais un coup d'épée vers le troisième sanglier ainsi qu'un coup de pied vers le second. Grâce à cela, je pus éviter leurs deux attaques.

Malheureusement, le quatrième avait l'accès libre. Il utilisa une de ses compétences et chargea vers moi à toute allure. Il toucha de plein fouet mon ventre et me fis reculer. Une vive douleur s'élançais dans mon ventre. Néanmoins, le jeu ne prenait as en compte les saignements, donc aucune coulée rouge ne s'écoulait de mon avatar.

- Tu vas payer, enflure !

Sans m'occuper des deux autres sangliers féroces, j'enchaînais les coups les uns après autres sur la même cible, jusqu'à ce qu'elle s'écroule au sol. A la place de sa barre, un nouveau minuteur était apparut. Alors que je réfléchis à ce que pouvais être ce minuteur, je me rapellais d'un petit paragraphe du guide. Au bout d'un quart d'heure, les monstres disparaissaient un un éclat de poussière, sauf si on les refrappe à terre, ce qui les fait disparaître de suite. Un quart d'heure plus tard, il re-poop (Revient à la vie). Il y avait quatre sangliers, et je n'en avais esoin que de trois.

La rage débordait de moi. Je souffrais, et çelà me rendait fou. Une fois à terre, je donnais un dernier coup d'épée avant que le monstre disparaisse en de magnifiques éclats. Puis je me tournais vers les deux derniers sangliers.

Le premier des sanglier survivants s’avançait. Il me chargea à fond. Faisant une légère pirouette vers la gauche, j’esquivais s'en grande difficulté son attaque, mis je ne pus que me prendre celle du second sanglier encore en vie. Je me concentrais sur le second, qui avait visiblement plus de précision que le premier. Et il serait vraiment fatal de se prendre encore plusieurs coups, à la vue de ma barre. Il ne restait plus qu'une dizaine de minutes avant que le premier cadavre disparaisse.

- Aaaah !

Avec mon cris de rage, je maniais ma faible épée avec aisance. Quelques coups sur les flancs du sanglier suffit à le mettre à terre. Pourtant, il réussit à me toucher une dernière fois avant de tomber au combat. Il ne me restait plus qu'un seul tiers de ma vie. Cette embuscade était diablement efficace. J'échangeais des coups Avec le dernier des sangliers.

De force à peu près égale, il nous fallut environ deux minutes avant que le destin décide du quel de nous périsse. Mais sa mauvaise précision lui valut la peine capitale. Seul, encore debout, faible, je souris.

- Je vous ai battu ! Tous ! Je vous ai eus !

Je ne pus m'empêcher de festoyer, puis je m'assis cinq petites minute, histoire de récupérer de la vie, au moins jusqu'à ce que ma barre remonte à environ une cinquantaine de pourcent. Je me rendis compte avec horreur que dans seulement deux minutes, le premier cadavre disparaîtrais.

Quand je vis le peu de temps qu'il me restait, je m'attelais à la tâche. J'utilisais ma petite épée pour charcuter la peau du cadavre. Ce fut avec beaucoup de chance que les coups furent jugés comme non-mortels. Puis, je retirais les nerfs de la mâchoire. Franchement, heureusement que le sang n'était pas programmé, sinon je me serais déjà évanouis. Je n'aurais jamais réussis à faIre ça si le sang coulait, ou aurait touché le sol. Qui plus est, le travail ressemblait à du travail d'amateur. Je n'osais pas imaginer à quoi ressemblerait le flot de sang qui coulerait.

Toujours en appréhendant la suite des événements, je fis de même avec les deux sangliers suivants. Enfin, je tentais de faire de même. Le dernier disparut avant que je ne puisse lui retirer ses canines. Le temps état écouler. Je sentis l'énervement monté, mais je continuais à me taire. Je ne pouvais pas me permettre d'abandonner si près du but. Qui plus est, ma vie était à présent remonter à la moitié. Je pouvais sans doute faire face à un dernier sanglier.

- Super. Vraiment, super ! Il manquait plus que ça. Un cadavre qui éclate en morceau tout seul !

Malgré tout, je me taisais et je m'assis. Je n'avais plus qu'à attendre le re-pop des monstres.